Les organisateurs disposent de nombreuses photos concernant le Congrès. Elles sont à disposition des participants au Congrès. Les personnes intéressées doivent s’adresser par mail à charles.grimaldos@orange.fr ou à gv.pouliquen@gmail.com. Une sélection de photos leur sera transmis via We Transfer. |
C’est donc le mercredi 25 septembre 2024 que près d’une centaine de membres de notre amicale a débuté ce congrès annuel en se rendant au Pharo pour une Assemblée générale (AG) qui a revêtu une certaine solennité du fait de sa tenue dans l’amphithéâtre où nombre d’entre eux ont appris la médecine tropicale et choisi leur première affectation. Moment émouvant au sein de ce lieu qui, avec l’accord de l’Université d’Aix Marseille (AMU) à laquelle ces locaux appartiennent depuis 2013, a reçu et garde le nom d’« amphithéâtre Jean-Etienne Touze ». Modernité car l’endroit a bien évolué et dispose d’installations audio-visuelles de premier ordre même si la rudesse de ses sièges s’est rappelée à nos mémoires. Retrouvailles chaleureuses entre camarades qui n’ont pas manqué de se partager de multiples anecdotes sur le Pharo et ses professeurs et d’en faire profiter les marins présents dont certains n’y avaient jamais mis les pieds. Travail et écoute assidus pendant les 2 heures 30 d’AG présidée par Michel Desrentes, dirigée par Dominique Jaubert en sa qualité de secrétaire général et clôturée par le Chant de l’Ecole.
Loin de ces discussions, les épouses et accompagnants ont profité pendant ce temps de la vue qu’offre un bus à impériale, privatisé pour la circonstance, sur Marseille, sa merveilleuse corniche, son Vieux Port et les nouveaux quartiers d’Euroméditerranée mais aussi du cadre somptueux de Notre Dame de la Garde dont les divers lieux de culte ont fait l’objet d’une rénovation récente très réussie.
A l’issue de cette AG, c’est environ 120 membres ou accompagnants, en présence d’une délégation d’officiers de l’HNIA Laveran et du CESPA, qui ont assisté, devant l’ancre et la stèle qui rappellent dans l’enceinte universitaire l’Ecole du Pharo, à une courte cérémonie en l’hommage de son glorieux passé. Trois de ses anciens directeurs étaient présents, Bernard Maistre (Bx 53), Roland Laroche (Bx 59) et Patrick Quéguiner (Bx 64). Après l’allocution de Michel Desrentes qui a rendu un vibrant hommage à cette Ecole, le Professeur Georges Léonetti, Doyen de la Faculté des Sciences de la Santé de AMU, a rappelé les liens étroits qui ont toujours existé et perdurent encore entre l’Université et le Service de Santé des Armées, fruit de l’action commune portée vers les Tropiques. Patrick Quéguiner a enfin retracé, avec bonheur et sans compassion, l’histoire du Pharo durant plus d’un siècle et l’œuvre de ses élèves. Cette cérémonie, par sa sobriété, sa tenue et le sens de ses discours, a fait l’unanimité chez les présents.
Profitant d’un ciel bien encore dégagé, c’est au Mess Ganteaume, sur les remparts surplombant le Vieux Port dont il offre le spectacle magnifique, que les discussions se sont poursuivies à l’occasion d’un cocktail qui s’est déroulé dans une joyeuse ambiance, où chaque retrouvaille s’exprimait par des éclats de voix et de rires saluant souvent les affres des années qui ont passé ! C’est ensuite le repas de gala pris au sein de la vaste salle du mess où les petits groupes se sont reconstitués autour de tables de 8 le plus souvent par promotion ou par spécialité. Repas correct qui ne s’est pas éternisé car la journée du lendemain s’annonce rude.
Pour le jeudi 26 septembre, journée consacrée à diverses activités, les participants ont eu le choix entre trois destinations, Marseille, Aix en Provence ou Cassis.
Pour la quarantaine répartie en 2 groupes qui a choisi Marseille et ses incontournables, tous se sont retrouvés sur la vaste esplanade du MUCEM située en bord de mer, en face du Pharo et du palais de l’Impératrice Eugénie. C’est d’abord la visite de Cosquer Méditerranée, réplique artificielle et magistrale de ce lieu découvert par Henri Cosquer en 1991 à 37 m sous le niveau de la mer près de la calanque de Morgiou : grotte du paléolithique dont on parcourt la réplique sur des chariots selon des modalités qui permettent à chaque visiteur de profiter au mieux des dessins rupestres et des formes qui ornent ce lieu magique. C’est ensuite, avec une guide, à gravir le MUCEM, ensemble qui fait la fierté de Marseille du fait de l’originalité de la conception architecturale du « môle J4 », bâtiment cubique ceint d’une résille de béton et soutenu par 309 piliers moulés en béton fibré ultra-hautes performances. Une passerelle de 130 mètres surplombe une darse et permet l’accès au Fort Saint-Jean situé à l’entrée du Vieux Port : la promenade guidée sur le chemin de ronde bordé d’espèces végétales méditerranéennes raconte l’histoire de ce lieu tout en offrant une vue spectaculaire sur Marseille et se termine par la tour du Roi René. Après ces 3 heures de visites, place pour les deux groupes réunis à un repas dans l’un des restaurants du Vieux Port qui fait honneur à la cuisine provençale et rencontre un franc succès auprès de nos camarades. Veillant à ne pas rajouter trop d’efforts à l’heure de la digestion, après une halte face à l’Hôtel de ville, chacun embarque sur le petit train touristique pour un tour dans le quartier emblématique du Panier dont l’évolution est impressionnante, un arrêt commenté au Centre de la Vieille Charité et la découverte du quartier totalement rénové d’EuroMéditerranée.
La vingtaine à avoir choisi de visiter Aix en Provence, rejoint un guide, journaliste, historien et « conteur de rue » qui se propose d’évoquer « l’ Aix insolite » en arpentant les rues de la vieille ville et en remontant le temps jusqu’avant la Révolution, quand Aix était capitale de la Provence. Au gré de la découverte de lieux insolites, de magnifiques hôtels particuliers (comme l’Hôtel de Maurel et ses Atlantes), ce conteur a fait revivre d’illustres personnages à travers de cocasses ou truculentes anecdotes : des histoires croustillantes du Marquis de Sade et de Casanova, des tribulations de la famille Mazarin et de Mirabeau, de Cézanne ou des serveurs du café bicentenaire « Les Deux Garçons » situé sur le célèbre cour Mirabeau. Il est allé jusqu’à dévoiler le code galant sur la signification des mouches sur le visage des courtisanes ! Après 1h30 de promenade ainsi commentée, le groupe se rend à l’hôtel de Caumont qui abrite le célèbre musée du même nom et de somptueux salons du XVIIIème où est servi un déjeuner de grande qualité. Accompagné d’une guide passionnante, le groupe visite ensuite l’exposition d’été consacrée à Pierre Bonnard, le maitre de la couleur, et découvre au travers d’une présentation très originale, l’influence des estampes japonaises sur son oeuvre ce qui lui a valu le surnom de « Nabi très Japonard ». Il a ainsi intégré dans son traitement de l’espace, du temps et du mouvement, l’esthétique de l’art japonais, pour créer des œuvres en rupture avec le naturalisme et l’impressionnisme. Belle journée culturelle dans cette attachante ville d’Aix en Provence !
Pour la trentaine de nos camarades qui ont choisi Cassis et les calanques, le programme est alléchant : Cassis, la visite du port, promenade en bateau dans les 8 calanques au programme, balade sur la route des crêtes et descente vers La Ciotat. Le départ est prévu tôt en car depuis le Pharo et le trajet emprunte la Corniche et le col de la Gineste. Il ne pleut pas, le vent est encore relativement modéré, 30km/h avec quelques rafales, mais pas de quoi faire peur à un ancien de Santé Navale ! Arrivant sur Cassis, mauvaise surprise : les éléments se déchainent avec un violent coup de vent de sud-est, une mer qui se forme et donne lieu à des vagues dignes des tempêtes de l’Atlantique telles que celles observées à la surprise générale sur la plage du Bestouan. Adieu donc la promenade en mer ! La solution de repli, fort peu aidée par l’Office du Tourisme de Cassis en la circonstance, a consisté en une visite du site en petit train touristique, elle-même rendue difficile dans la ville en travaux, puis une visite de la pistacherie avec dégustation de pistaches au gingembre, histoire de se remonter le moral ! Il est temps de passer à table pour un déjeuner apprécié au cours duquel les convives ont montré que, malgré ces impondérables, ils n’avaient rien perdu de leur bonne humeur. Reste à gravir la route des crêtes entre Cassis et La Ciotat pour découvrir un panorama toujours aussi somptueux et qui, avec l’arrivée d’une légère brume, offre une luminosité particulière.
Vient l’heure du repas de clôture qui se tient à l’Union Nautique Marseillaise (UNM) en face du Fort Saint-Jean et qui a réuni 80 participants autour de grandes tables favorisant la convivialité. Discours de notre Président pour exprimer sa satisfaction pour commencer, repas et service de qualité, commentaires sur la journée et échanges sur les aventures passées et les espoirs pour l’avenir. Soirée joyeuse témoin d’une amitié partagée. Et bien sûr pour finir, sous la houlette du baryton de la section Marseille Provence, notre ami Daniel Charles (Bx 59), un puissant Chant de l’Ecole !
Somme toute, malgré les intempéries cassidaines, un Congrès qui a répondu aux attentes de ses participants qui ont pu témoigner de leur satisfaction et qui a permis non seulement de se retrouver mais de retrouver pour beaucoup des lieux chargés de souvenirs et empreints des actions de ses anciens colo.
A l’année prochaine à Paris !
Les organisateurs disposent de nombreuses photos concernant le Congrès. Elles sont à disposition des participants au Congrès. Les personnes intéressées doivent s’adresser par mail à charles.grimaldos@orange.fr ou à gv.pouliquen@gmail.com. Une sélection de photos leur sera transmis via We Transfer. |