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Mari transve mare, hominibus semper prodesse

Site de l’Association Amicale Santé Navale et d’Outre Mer (ASNOM)

AIDE ACTIVE À MOURIR, EUTHANASIE, SUICIDE ASSISTÉ : UN DOCUMENT ECLAIRANT.
Article mis en ligne le 6 mai 2024
dernière modification le 21 novembre 2024

L’aide active à mourir fait actuellement l’objet de réflexions et de débats qui ne peuvent laisser indifférent le corps médical. Jacques Bahuaud (Bx 62) recommande à juste titre la lecture de l’article signé de Yves-Marie Doublet, Chargé d’enseignement à l’Espace éthique de l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP), publié par le think tank Fondapol (Fondation pour l’innovation politique), qui fait un point éclairé sur le sujet et dont le résumé figure ci-après.

« Le débat sur la légalisation de ce que nous sommes peu à peu invités à désigner par « l’aide active à mourir » c’est-à-dire l’euthanasie et/ou le suicide assisté, peut être appréhendé sous un angle philosophique, éthique et médical. Mais les arguments échangés de part et d’autre laissent une part importante à la rhétorique et sont souvent marqués par des expériences personnelles faisant appel à l’émotion. Les leçons des législations étrangères ayant choisi cette voie au nom de l’autonomie de la personne ont le mérite, elles, d’être objectives. L’analyse de ces expériences, nourrie par des statistiques officielles, des études scientifiques, de la jurisprudence, livre plusieurs enseignements. Le plus souvent l’aide active à mourir s’apparente à de l’euthanasie.

L’élargissement des conditions légales initiales, la liberté d’interprétation de l’état des personnes, la perception par celles-ci d’être un fardeau pour la société, l’absence effective de contrôle expliquent la hausse régulière de ces pratiques. Ce bilan permet de douter de l’effet bénéfique de cette législation sur la réalité du mal mourir dans nos sociétés. Parce qu’incompatible avec les actes médicaux, cette réglementation présentée comme complémentaire des soins palliatifs, n’a pas été intégrée dans le droit de la santé publique. Cette rupture anthropologique aurait en revanche pour conséquence des réductions de dépenses de santé, sans que cet objectif ne soit ouvertement assumé. »

Le document