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C’est le 27 juin 2023 que le Président de la République a annoncé la future construction d’un nouvel hôpital national d’instruction des armées (HNIA) à Marseille. Ce projet qui est « au cœur de l’ambition stratégique du SSA » est intégré dans la Loi de programmation militaire et s’inscrit plus globalement dans le projet « Marseille en grand » porté par l’Elysée. Pour autant, le contexte financier actuel et les aléas budgétaires rendaient beaucoup sceptiques sur la réalité de cet investissement. C’est pourquoi, l’annonce faite par le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, le 6 janvier 2025, du lancement des travaux préparatoires sur le site de Sainte-Marthe est une excellente nouvelle pour le SSA et… pour Marseille.
Prévu pour une mise en service en 2031, d’une capacité de 350 lits et places, il s’agit d’un hôpital dit de nouvelle génération (NG), véritable capacité militaire de défense tournée vers l’opérationnel et les besoins des armées, concourant à l’autonomie stratégique et à la liberté d’action des armées, tout en répondant aux enjeux des opérations avec nos alliés européens et de l’OTAN.
Alliant haute technicité et équipements aux standards les plus actuels et innovants, le futur HNIA NG de Marseille sera le premier élément de la capacité hospitalière militaire (CHM 2035) et servira, fait important, de base conceptuelle pour tous les hôpitaux de la CHM 2035, en tenant compte des particularités zonales du besoin militaire et des besoins de santé de chaque territoire. A ce titre, il abritera les pôles d’excellence et d’expertise du SSA, tels que la chirurgie de guerre, la prise en charge des traumatisés physiques et psychiques, la gestion du risque infectieux et NRBC et la gestion de crise. Modulable en cas de crise, l’HNIA NG doit être en mesure de se transformer en « hub » de réception d’un afflux massif de blessés, pouvant aller jusqu’à 40 blessés prioritaires par jour, pendant plusieurs jours consécutifs. Il devra donc disposer d’un Centre Opérationnel chargé de la coordination et d’une zone de régulation et d’orientation des blessés et/ou des malades : ceux-ci pourront rester dans la structure hospitalière militaire ou bien être réorientés vers d’autres structures militaires (autres hôpitaux des armées et Centre Médical des Armées CMA), ou bien vers les structures hospitalières civiles. Cela nécessite d’intégrer une capacité permanente de posé diurne et nocturne d’hélicoptères et de disposer d’un accès aisé à des voies de communication terrestre (y compris la voie ferrée), maritime et aérienne.
D’un coût prévisionnel de 214 millions d’euros, ce projet représente le second plus important investissement immobilier de la Loi de programmation militaire. Il s’inscrit pleinement dans l’offre de santé marseillaise au profit de la patientèle civile et militaire du territoire et est conduit en étroite collaboration avec les collectivités locales et les services de l’État.
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