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Le samedi 14 décembre 2024, le cyclone Chido a dévasté Mayotte et provoqué de nombreuses victimes et des dégâts considérables. Face à cet évènement d’une ampleur inédite et pour répondre à cette urgence médicale délicate, le Service de Santé des Armées (SSA) s’est mobilisé pendant plusieurs semaines sur des missions d’assistance.
Ainsi a été immédiatement déployé un dispositif d’assistance constitué notamment de trois équipes médicales mobiles, l’une provenant des forces armées de la zone sud de l’Océan Indien (FAZSOI) à La Réunion et deux autres de l’hexagone, chacune composée d’un médecin, d’un infirmier et d’un auxiliaire sanitaire. Cette assistance médicale a été renforcée par la présence d’une cellule vétérinaire chargée de veiller sur les eaux destinées à la consommation humaine et l’hygiène alimentaire.
Le centre hospitalier de Mayotte (CHM) ne disposant pas de capacités d’évacuation et de prise en charge adaptés à toutes les situations rencontrées, les soignants du SSA sont intervenus à plusieurs reprises, en accord avec la régulation du SAMU local, pour déclencher et assurer diverses évacuations sanitaires (MEDEVAC) : cela a été en particulier le cas pour un gendarme accueilli dans un état préoccupant suite à une blessure liée à une grenade, évacué par avion militaire médicalisé de type CASA, mais aussi de blessés civils.
Par ailleurs, ce soutien a été complété dès le 18 décembre 2024 par la mise en place d’une cellule médico-psychologique faite de professionnels militaires, dispositif nécessaire dans ce type de situation car de nombreux habitants dont des militaires ont souffert personnellement des conséquences désastreuses du cyclone. La situation a justifié l’arrivée rapide dès le 20 décembre de deux psychiatres du SSA.
Ont ainsi été réalisées par ces médecins, face à « un flot continu de patients qui se présentaient quotidiennement », 120 consultations dans le cadre de cet événement à forte potentialité traumatique : troubles anxieux, problèmes de sommeil, état de stress aigu… Pour les familles de militaires, l’action s’est poursuivie jusqu’en terre métropolitaine : sur les bases aériennes d’Istres et d’Orléans, des psychologues accueillaient sur le tarmac les familles évacuées assurant ainsi la continuité de leur prise en charge.
Enfin, plus globalement, ce soutien a consisté à accompagner les sinistrés dans toutes les composantes de leur vie : trouver des hébergements d’urgence, gérer les affiliations à la sécurité sociale, informer les ayants-droits… le SSA continue, un mois après la catastrophe, à mobiliser cet accompagnement.
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